Un diplôme de la fête du travail.

Le chemin de fer, figure de la réforme sociale : un diplôme de la fête du travail.
Selon Godin, le chemin de fer est la matérialisation d’une innovation technologique au service de l’intérêt commun. Il est le symbole d’une société nouvelle.
Godin institue en 1867 la fête du Travail. Elle a lieu chaque année au printemps pour célébrer le renouveau social accompli par le Familistère.
Le jour de la fête du Travail, en plus des primes qui leur sont versées, les travailleurs élus par leurs pairs pour leur capacité, leur talent ou leur mérite reçoivent un diplôme. Le texte et le programme iconographique du modèle créé en 1867 sont établis par Godin, avec un évident désir de pédagogie à l’égard de l’expérience et de propagande des valeurs de la nouvelle société. La bordure du diplôme est ornée de rinceaux de vigne symbolisant la création de richesse par le travail. En haut au centre, un cartel expose la signification de la distribution des récompenses de la fête : « Étude pratique des voies et moyens pour obtenir l’équité dans la répartition des fruits du travail ». Chacun des angles est occupé par un cartouche illustré: une ville hérissée de minarets coiffés du croissant islamique, une autre distinguée par une pagode et un petit pont, un paysage rural avec des ruches et une charrue au premier plan, et, enfin, un site industriel équipé d’une grande cheminée d’usine et d’une grue. Le cartouche en bas au centre est consacré au chemin de fer. Ce train à vapeur est, sans doute, animé d’un esprit saint-simonien : il rapproche l’Occident de l’Orient et de l’Extrême-Orient, la ville de la campagne, l’industrie de l’agriculture. Dans le contexte de la fête du Travail, il est la figure de l’association du capital et du travail.

Isabelle

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