Cet “Axe Vert”, implanté sur le tracé de la ligne de chemin de fer qui desservait les campagnes et villages de la Vallée de l’Oise, permet de parcourir et découvrir les paysages de Thiérache et d’apprécier l”architecture de nombreuses églises fortifiées.
A la manière d’une promenade fluviale, l’Axe Vert renforce l’impression de découvrir un pays par son intérieur, découverte intime et sensible, souvent dissimulé par de hauts talus et d’épaisses frondaisons qui donnent au marcheur le sentiment d’évoluer dans un tunnel de verdure.
À propos des “Chemins de Fer du Nord“
Comme on le voit tout au long du parcours, l’ensemble des travaux de cet axe ferroviaire a été achevé en 1909, date figurant aux frontons des nombreuses gares desservies. La première guerre mondiale détruisit la plupart des voies et, de métrique à l’origine, la ligne Guise – Hirson sera reconstruite à voie normale, lui permettant de prendre sa place dans le vaste maillage de l’époque qui assurait les dessertes locales mais aussi l’approvisionnement en charbon de la Lorraine depuis les mines du Nord. Les trains circuleront sur cet axe jusqu’en 1978.
Compagnie des Chemins de Fer du Nord – Section : Guise – Hirson
– Longueur : 39 Km Ecartement : 1 m puis 1, 435 m
– Ouverture : 1910
– Fermeture : 1978 Exploité par la NE (Compagnie des chemins de fer de l’État) de 1938 à 1962, la CFTA (Chemins de fer et transport automobile) de 1962 à 1968 et la SNCF à partir de 1968.
Tout au long du parcours se rencontrent et se visitent, avec intérêt, un certain nombre d’églises fortifiées dont il faut, en quelques lignes, expliquer les origines.
Dans cette contrée pauvre, où bois et torchis dominaient, et soumise aux passages d’invasions ou de hordes de pillards, ce sont les églises qui deviendront refuges des populations et qui seront édifiées plus particulièrement aux XVI° et XVII° siècles, périodes d’incessantes luttes, de François 1er et Charles Quint à la Fronde en passant par la guerre de Trente ans. L’église, souvent seule construction en dur du village se fortifie et s’agrandit autour d’un vaste donjon carré suffisamment vaste pour accueillir la population et le bétail, le clocher servant d’observatoire. Ce sont, aujourd’hui encore, près de 60 édifices plus ou moins bien conservés que l’on peut découvrir en parcourant la Thiérache.
Isabelle