Tavaux dans le Canton de Marle n’oublie pas ses martyrs d’août 1944.
L’église de Pontséricourt sert d’écrin à une exposition poignante consacrée aux massacres d’août et septembre 1944.
L’église de Pontséricourt devient le mémorial des villages martyrs. “Ici, la libération s’est faite dans les larmes”. Alain Nice ne cache pas son émotion lorsqu’il évoque les évènements qui se sont déroulés le 30 août 1944, dans le petit village de Tavaux. Mais aussi ceux du 31 à Plomion et du 2 septembre à Etreux où je me rendrais demain à la cérémonie de 16h30.
Les Allemands, en se repliant, vont à trois reprises, exercer de fortes représailles sur les populations civiles. Vingt et un morts, dont deux enfants âgés de 6 et 11 ans à Tavaux, quatorze personnes fusillées à Plomion et trente-six hommes exécutés à Etreux, tel est le bilan de ce sanglant retrait.
« À chaque fois, on trouve à l’origine, un acte de la Résistance ou de Français isolés. » Ces massacres sont restés très longtemps enfouis dans les mémoires des villageois, Alain Nice depuis une vingtaine d’années, met tout en œuvre pour conserver la mémoire de ces événements. Avec l’Association pour un mémorial des villages martyrs de l’Aisne (AMDVMA), une exposition de Pontséricourt retraçant ces trois jours de drame. De la Résistance à Tavaux « un groupe monté en 1942, nous n’avions pas affaire à des résistants de la dernière heure ! », aux trois journées terribles, sans oublier les bombardements qui ont fait de ces communes un champ de ruine, l’exposition rend hommage aux populations qui ont souffert tandis que d’autres se réjouissaient de l’arrivée des libérateurs.
Un hommage a été rendu à Gabriel Vasseur, résistant FFI à la ferme de l’Espérance.
En présence du Préfet de l’Aisne, du Président du Conseil Départemental de l’Aisne Nicolas Fricoteaux, Pierre-Jean Verzelen, Carole Ribeiro.
Isabelle
Isabelle Ittelet
