Urgence pour nos filières endive et chicorée !
Aujourd’hui, au Siège de Région de Lille, un débat crucial s’est tenu avec l’ensemble des acteurs de la filière endive et chicorée pour trouver des solutions concrètes face à la menace de disparition de ces filières emblématiques des Hauts-de-France .
Ensemble, agissons pour préserver notre patrimoine agricole.
Ce mardi 20 février, les acteurs de la filière endive et chicorée se sont réunis au Siège de Région de Lille, pour débattre et chercher des solutions concrètes. Un seul objectif : sauver les filières menacées de disparition !
Il y a quelques jours, l’association des producteurs d’endives de France alertait sur l’interdiction de l’utilisation de pesticides et demandait plus de temps pour trouver des alternatives. À cela s’ajoute la hausse des coûts de l’énergie et des contraintes liées à l’évolution des normes d’emballage. “La filière est en danger de mort en raison de la suppression d’une molécule [le benfluraline] qui vise à éliminer les mauvaises herbes qui poussent entre les endives, et à ce jour il n’y a pas d’alternative pour lutter contre ces herbes“, alerte Marie-Sophie Lesne. Une impasse technique qui touche également la filière chicorée.
Deux filières emblématiques des Hauts-de-France
La Région Hauts-de-France tient à sa production d’endives et de chicorée. En effet, la chicorée c’est 96% de la production nationale, et l’endive représente 95%, c’est aussi plus de 4 000 emplois directs et indirects. “Ces deux filières sont de véritables fleurons de notre agriculture. Au-delà de l’aspect économique, elles contribuent à notre souveraineté alimentaire et font partie de notre patrimoine“, explique Xavier Bertrand.
Un après-midi de débat
Au total, 350 personnes se sont réunis ce mardi 20 février, au Siège de Région, à Lille, pour débattre autour de deux tables rondes :
- Problématique et enjeux de la filière,
- Quelles solutions pour sauver et pérenniser la filière ?
“Si nous ne faisons rien, si nous ne trouvons pas de solution, toute la filière endive pourrait disparaître, alarme Philippe Bréhon, président de l’association des producteurs d’endives de France, Il y a plusieurs objectifs à cette journée : mobiliser les élus et les médias, informer pour mieux agir, travailler ensemble avec les acteurs de la filière chicorée et créer du lien”.
Accompagner au mieux
“Comme pour la betterave sucrière, il nous faut du temps pour trouver les solutions les plus concrètes possibles et développer de nouvelles variétés, explique Marie-Sophie Lesne. L’État doit maintenir et renforcer ses dispositifs et de nouvelles actions doivent être prises au niveau européen“, poursuit-elle. “Nous devons renforcer les projets en recherche et développement. Et pour cela, vous devez nous dire, vous acteurs, comment la Région peut être la plus efficace pour vous venir en aide. Nous sommes à votre disposition“, conclut le Président de Région.