Ce dimanche, cérémonie commémorative du 72ème anniversaire du 31 août 2016 à Plomion en Thiérache.
Un rassemblement renouvelé avec force et conviction cette année en inaugurant la place “Jouart”, en hommage à cette famille dont 5 membres ont été fusillés le 31 août 1944.
Merci aux porte-drapeaux, toujours nombreux et fidèles à nos commémorations.
Merci à toutes et à tous, mesdames et messieurs pour votre présence aujourd’hui en ce lieu de mémoire, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé à l’organisation de cette journée du souvenir.
Le 31 août 1944, le nom de Plomion devait changer à jamais de signification.
Comme Oradour-sur-Glane, Tulle, Figeac, Ascq ou Tavaux, Plomion devait entrer dans la longue liste des villages martyrs.
C’était il y a 72 ans par une belle journée de l’été 1944, un été où l’espoir refleurissait partout dans l’Aisne, après quatre années d’occupation.
La fête foraine du village venait de s’achever à Plomion. L’arrivée tant attendue des troupes alliées débarquées en Normandie annonçait de nouvelles célébrations. Alors que l’heure de la Libération approchait pour Plomion, c’est une tempête sombre et meurtrière qui devait s’abattre sur le village. Les troupes SS qui se dérobaient devant l’avance des troupes américaines allaient assassiner lâchement 14 personnes et incendier 36 habitations, en guise de représailles.
Cette journée d’horreur devait malheureusement en précéder d’autre, comme à Tavaux dans le canton de MARLE dès le lendemain.
Pour ne jamais oublier ceux qui périrent sous les coups du régime nazi, le monument de Plomion symbolise les 14 victimes innocents de ce massacre. Plomion est un repère dans notre mémoire collective, un lieu de mémoire qui doit continuer de parler, à nous tous citoyens français et citoyens européens.
L’Europe, symbole de paix, d’unité et de fraternité.
L’Europe, parfois décriée mais ô combien précieuse.
L’Europe autrefois déchirée mais qui a su se réconcilier.
En ce jour de commémoration, comment ne pas penser aussi à cette jeunesse d’aujourd’hui, cette jeunesse d’Europe mais aussi celle qui se trouve à ses portes, qui se cherche un destin, et qui dans son désarroi prête parfois l’oreille aux discours de haine aux accents les plus barbares.
Avec cette jeunesse, arrêtons-nous devant le monument de Plomion. Pensons un instant aux vies emportées ce jour d’été 1944. Le souvenir des martyrs de Plomion comme celui de toutes les autres victimes de la barbarie nous oblige au plus grand respect.
Habitants de l’Aisne, comme d’ailleurs, ce souvenir nous touche au plus profond de nous-même et implique plus que jamais la nécessité d’être unis, tous ensemble, autour des valeurs de la République.
Car si commémorer, c’est porter en mémoire ceux qui ont péri, commémorer, c’est aussi les associer à notre présent, afin qu’ils nous guident, nous éclairent et nous rendent encore plus vigilants.
Pour tout cela, n’oublions jamais ceux de Plomion.
En présence du Président du Conseil Départemental de l’Aisne Nicolas Fricoteaux, Marie-Francoise Bertrand Conseillère Départementale du Canton de VERVINS, Nelly Janier Dubry Conseillère Régionale des Hauts-de-France…
Isabelle