Trois jours pour sauver l’Honneur…16,17,18, juin 1940 .Dans la forĂȘt de St Michel,au carrefour de l’Ă©toile… prĂšs de la frontiĂšre Belge …
CommĂ©moration « CARREFOUR DE LâĂTOILE ». Ă St MICHEL EN THIERACHE.
« Le souvenir commence avec la cicatrice » Ă©crivait le philosophe Alain. En ce week-end de mai 2022, aussi peu nombreux soyons-nous, nous sommes rassemblĂ©s dans la mĂ©moire et le respect, pour que lâhommage aux 24 jeunes militaires de lâĂ©toile puisse continuer Ă rĂ©sonner.La ThiĂ©rache, notre territoire, porte ici les traces douloureuses dâune histoire qui rejoint la grande. Celle dâune dĂ©bĂącle en mĂȘme temps que dâune tragĂ©die humaine. Parce que sans stratĂ©gie, ni matĂ©riel, les offensives françaises Ă©taient vouĂ©es Ă lâĂ©chec, combien de nos enfants tombĂšrent face Ă lâennemi ?Sans doute ces 24 soldats ne savaient-ils pas encore, que les forces auxquelles ils Ă©taient opposĂ©s Ă©taient dâune toute autre nature.
Face Ă eux se dressait le bras armĂ© de lâidĂ©ologie nazie ! Une idĂ©ologie de mort !Oui, honorer leur mĂ©moire câest rendre hommage, avec eux et Ă travers eux, Ă tous nos combattants hĂ©roĂŻques, Ă toutes les victimes de ces terribles annĂ©es de guerre, Ă toutes celles et tous ceux qui ont sacrifiĂ© leur vie pour que nous puissions ĂȘtre, aujourdâhui des hommes et des femmes libres !Parce quâil sâagit bien lĂ dâune des plus effroyables et dĂ©testables pages de notre histoire !Oui, il nous faut Ă©voquer leur bravoure, dans un souvenir sans cesse renouvelĂ© !Oui, commĂ©morer cette tragĂ©die, câest aussi commĂ©morer lâespoir, le courage, les forces de la vie qui ont fini par triompher des tĂ©nĂšbres nazies !La deuxiĂšme guerre mondiale est devenue pour nous toutes et tous une exigence, une rĂ©silience, une rĂ©sistance, une transcendance.Elle impose que nous luttions sans merci contre toute forme de rĂ©visionnisme, de racisme, de xĂ©nophobie.« Ceux qui ne connaissent pas leur histoire sâexposent Ă ce quâelle recommence », disait Elie Wiesel, prix Nobel de la paix.A mesure que le temps passe, nous ressentons lâimpĂ©rieuse obligation de relayer, de tĂ©moigner avec humilitĂ©, de commĂ©morer, de nous dresser, de faire humanitĂ© ! Pour eux, pour nous !Le poĂšte et rĂ©sistant Paul Eluard, nous le souffle avec raison, « si lâĂ©cho de leur voix faiblit, nous pĂ©rirons ».
à combien ces mots sont forts et justes ! à combien leur voix nous accompagne et nous guide ! à combien leur souvenir est vivace ! à combien la France est belle et grande quand elle se réunit.