“La guerre est finie. Voici la victoire. C’est la victoire des Nations Unies et c’est la victoire de la France !”
Le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, lâenfant des Hauts-de-France devenu lâhomme de la France libre, annonce le 8 mai 1945 Ă la radio la capitulation sans rĂ©serve de lâAllemagne.
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Jusqu’au bout, le 8 mai 1945, l’enfant des Hauts-de-France devenu l’homme de la France Libre aura dĂ» se battre pour que notre Nation soit officiellement partie prenante dans le camp des vainqueurs.
“La guerre est gagnĂ©e ! Voici la victoire ! C’est la victoire des Nations Unies et c’est la victoire de la France ! L’ennemi allemand vient de capituler devant les armĂ©es alliĂ©es de l’Ouest et de l’Est. Le commandement français Ă©tait prĂ©sent et parti Ă l’acte de capitulation⊠“ Câest par ces mots que le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, lâenfant des Hauts-de-France devenu lâhomme de la France libre, annonce le 8 mai 1945 Ă la radio la capitulation sans rĂ©serve de lâAllemagne.
Si ce discours est entrĂ© dans lâhistoire, Il nâallait pas de soi, pourtant, que la prĂ©sence de la France soit assurĂ©e Ă la table des signataires de lâacte officiel de lâarmistice. Il aura fallu en effet toute la dĂ©termination et le sens politique du gĂ©nĂ©ral pour vaincre les rĂ©ticences des alliĂ©s â et des Allemands- Ă accepter de voir notre pays sâasseoir Ă la table des vainqueurs.
Un drapeau français confectionné à la hùte avec des morceaux de tissu
Jusquâau bout, en effet, comme le relate le GĂ©nĂ©ral dans ses mĂ©moires, les Allemands ont tentĂ©, dans les nĂ©gociations prĂ©alables, dâĂ©carter la France. ReprĂ©sentant lâUnion SoviĂ©tique, puissance invitante Ă Berlin, le gĂ©nĂ©ral Joukov tente lui aussi de lâignorer, alors que la signature un peu moins officielle, la veille Ă Reims, nâavait soulevĂ© aucune difficultĂ©. Ă Berlin, aucun drapeau français nâavait Ă©tĂ© prĂ©vu pour la cĂ©rĂ©monie de signature de lâacte officiel et câest Ă la hĂąte, bricolĂ© avec des petits morceaux de tissus, quâil fallut en confectionner un in extremis. Peu dâempressement aussi chez les Anglais qui, profitant de la situation, traĂźnent plus ou moins ouvertement les pieds.
Une victoire diplomatique pour De Gaulle et la France
De Gaulle, reprĂ©sentĂ© par le fidĂšle -et habile- gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny, sent quâil se passe quelque chose et multiplie les interventions diplomatiques. Il rĂ©ussit alors le tour de force, en acceptant que la France soit signataire comme tĂ©moin, de faire reconnaĂźtre notre Nation comme Ătat, exactement au mĂȘme titre que le Royaume-Uni et les Ătats-Unis.
Cette victoire diplomatique permet ainsi Ă notre pays dâĂȘtre officiellement signataire de lâacte final de capitulation, ce qui sera dĂ©terminant pour la suite des Ă©vĂ©nements. Ce mardi 8 mai 1945, Ă 15 heures, De Gaulle peut ainsi annoncer aux Français dans son allocution radiophonique : ” Câest la victoire des Nations Unies et c’est la victoire de la France “
Télégramme du général de Gaulle au général de Lattre de Tassigny
« Paris, le 7 mai 1945.
Je vous ai dĂ©signĂ© pour participer Ă lâacte solennel de la capitulation de Berlin. Il est prĂ©vu que seuls le gĂ©nĂ©ral Eisenhower et le reprĂ©sentant du commandement russe signeront comme parties contractantes. Mais vous signerez comme tĂ©moin. Vous devrez, en tout cas, exiger des conditions Ă©quivalentes Ă celles qui seront faites au reprĂ©sentant britannique, Ă moins que celui-ci signe pour Eisenhower. »