50ème anniversaire de l’installation de l’artilleur sur la place de l’Esplanade à La Fère.
Cérémonie au cours de laquelle le drapeau de l’Amicale du 301ème RA sera remis au Collège Marie de Luxembourg.
Dans cette majestueuse vallée de l’Oise, l’Histoire nous environne, et la mémoire des hommes qui l’ont faite aussi, en particulier dans cette cité dont les rues ont vu défiler durant des siècles des hommes et les canons qu’ils servaient avec ardeur.
Ceux du 17e d’artillerie partis en août 1914 et qui connurent la Marne, la Champagne, la Somme, le Chemin des Dames et Verdun, mais aussi ceux des 42e et 242e d’artillerie qui résistèrent vaillamment dans la bataille de Stonne en mai 1940, sans oublier leurs héritiers du 41e d’artillerie de Marine dont la présence a longtemps marqué la vie de cette cité jusqu’en 1993.
Durant des décennies, les Laféroises et les Laférois vécurent au rythme des détonations qui retentissaient depuis le polygone de tir tout proche, et cette statue qui trône fièrement sur cette place de l’Europe depuis 50 ans, honore par sa seule présence le prestigieux passé de La Fère et son lien intime avec l’histoire de l’artillerie française.
Héritage glorieux des combats que l’armée française mena en Crimée entre 1854 et 1856, cet artilleur fait honneur aux hommes qui versèrent leur sang sur les rives de l’Alma et de la Tchernaïa, ou dans les hauts-lieux que furent Balaklava, Inkerman et la courtine de Malakoff.
Démontée du pont de l’Alma à Paris où elle avait été inaugurée en 1856 par l’empereur Napoléon III, cette statue ne pouvait trouver meilleure destinée que de rejoindre la cité qui fut le berceau de l’artillerie royale dès 1720.
Il y a 50 ans, suite aux efforts déployés par le général Noël, commandant d’armes de La Fère et Albert Catalifaud, député-maire de la ville, l’installation de cette œuvre offerte deux années plus tôt par la ville de Paris se concrétisait. Qu’un hommage appuyé leur soit rendu pour la réalisation de ce projet.
Ainsi ce véritable symbole de l’implication déterminante de l’artillerie dans les campagnes militaires du Second Empire puis de la République française allait honorer la cité qui vit s’exercer les plus brillants élèves de cette arme, comme Gribeauval ou Choderlos de Laclos.
Aussi, au nom du Président du Conseil départemental de l’Aisne et de la région Hauts-de-France, permettez-moi de m’incliner devant ce vaillant artilleur, véritable symbole de cette ville et de son histoire, et à travers lui saluer la mémoire de tous les artilleurs qui, durant des siècles, quittèrent un jour ces casernes qui nous entourent pour le service de la Patrie.
Permettez-moi également de remercier Madame le Maire de La Fère ainsi que l’ensemble du Conseil municipal pour cette cérémonie, et pour leur implication dans la préservation de ce patrimoine.
A travers le souvenir de ces artilleurs que cette statue symbolise, je souhaite de tout cœur que chaque jeune réalise que la Paix a un prix, et que des milliers de jeunes de leur âge ont payé ce prix au cours des conflits contemporains.
Craignons d’oublier leur sacrifice, et honorons leur mémoire, c’est elle qui éclaire le chemin que nous devons prendre demain.
• Représentations Département de l’Aisne & Région Hauts-de-France