22 novembre 1890, il y a 133 ans, à Lille, naissait l’homme des Hauts-de-France, Charles de Gaulle.
De sa naissance à Lille dans la maison de ses grands-parents aux années d’enfance, Charles de Gaulle n’a jamais oublié d’où il venait, puisant dans ses racines nordistes les valeurs qui l’ont accompagné toute sa vie.
Le 22 novembre 1890, à Lille, naissait Charles de Gaulle
De sa naissance à Lille dans la maison de ses grands-parents aux années d’enfance, Charles de Gaulle n’a jamais oublié d’où il venait, puisant dans ses racines nordistes les valeurs qui l’ont accompagné toute sa vie.
Sa naissance
Avec l’âge, c’est toujours l’enfance qui prédomine. Et si je pouvais être moi-même, ce serait probablement rue Princesse, où je suis né “. Extraits de ses mémoires, ces mots de Charles de Gaulle ne sont pas empreints de nostalgie comme on pourrait le penser. Ils nous rappellent qu’au-delà du destin exceptionnel du grand chef d’Etat qu’il fût, l’homme de Gaulle était fondamentalement un fils du Nord, un petit Lillois né le 22 novembre 1890, rue Princesse, au numéro 9, dans la maison de ses grands-parents maternels.
Cette solide demeure bourgeoise du XIXe siècle, avec ses boiseries chaleureuses, son mobilier sobre et son jardin d’hiver, c’est la maison de famille des de Gaulle, plus exactement des Maillot, nom de jeune fille de la mère de Charles qui, bien que vivant à Paris, a choisi de perpétuer une solide tradition familiale nordiste en venant à Lille donner naissance à son fils.
Il est baptisé l’après-midi même en l’église Saint-André juste à côté. Sa mère, Jeanne Maillot, est issue d’une famille d’industriels. Son père, Henri de Gaulle, est professeur de lettres. Il est aussiancien combattant de la guerre de 70 contre la Prusse, lors de laquelle il a été blessé.
Charles de Gaulle a un frère et une sœur aînée, Xavier et Marie-Agnès. Il aura ensuite deux frères cadets, Jacques et Pierre.
Son enfance
L’ambiance des braderies, les ducasses, la Saint-Nicolas et les gaufres achetées chez Meert, pâtisserie de la rue Esquermoise, rythment l’enfance de Charles de Gaulle.
L’été, la famille se retrouve sur la Côte d’Opale ; à Malo-les-Bains, puis à Wimille-Wimereux.
Charles de Gaulle est doué pour les lettres. A 14 ans, il écrit Campagne d’Allemagne. Et à 16 ans, il gagne un concours littéraire à Lille avec une pièce de théâtre : Mauvaise rencontre.
Rue Princesse, le tout jeune de Gaulle est un enfant comme les autres, jouant aux soldats de plombs avec ses cousins ou dans la rue avec ses copains lillois, s’offrant de temps en temps une gaufre chez le pâtissier Meert avec une pièce économisée sur le modeste argent de poche donné par sa grand-mère. Pour beaucoup d’historiens du gaullisme, c’est ici, dès l’enfance, que Charles de Gaulle aurait aiguisé sa “fibre sociale”.
Une éducation stricte, mais pas rigoriste
Toute sa vie, Charles de Gaulle restera ainsi très attaché à cette maison, à ce quartier même qui, à deux pas des faubourgs populaires, le conduit, lorsqu’il y revient en vacances avec ses cousins, à côtoyer les enfants de tous les milieux et, il faut bien le dire, à s’échapper parfois des codes de l’éducation stricte qu’il reçoit de ses parents.
Pourtant, si la tradition catholique est de mise chez les de Gaulle, elle n’est pas rigoriste. Les valeurs transmises au jeune Charles reposent sur le respect et l’ouverture aux autres, le travail dans l’étude, l’honnêteté, la loyauté et, déjà, la conscience des responsabilités et de l’engagement.
Son mariage à Calais
En octobre 1920, il rencontre Yvonne Vendroux, issue d’une famille d’armateurs et d’industriels calaisiens. Le mariage est célébré le 7 avril 1921 dans l’église Notre-Dame de Calais.
Le couple aura trois enfants : Elisabeth, Philippe et Anne, née en 1928, atteinte de trisomie.
La famille revient sur la côte d’Opale pour les vacances, à Wissant. Charles de Gaulle restera fidèle à ce littoral, venant régulièrement marcher au Cap Gris-Nez, le long des falaises, jusqu’à la fin de sa vie.
Dans les années 30, il profite de ces moments de repos à Wissant pour écrire.
L’homme des Hauts-de-France entre dans l’Histoire
Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris. Le Gouvernement fuit à Bordeaux. De Gaulle est envoyé à Londres pour tenter d’obtenir davantage de renforts.
Il négocie avec Churchill, le premier ministre britannique, une union politique franco-britannique qui unirait les deux pays pour continuer la guerre. Pétain n’est pas de cet avis, il pense que la guerre est perdue. Les Américains refusent leur aide au chef du gouvernement français Paul Raynaud, qui démissionne.
Pétain lui succède et, le 17 juin, prend la parole à la radio. Alors que les combats font encore rage un peu partout en France, le Maréchal propose de négocier un armistice et appelle les soldats français à déposer les armes.
De Gaulle retourne immédiatement à Londres pour y rencontrer Churchill. Il propose de continuer la lutte depuis l’Angleterre et l’Empire colonial français. Il sait que le conflit va devenir mondial et que la France a perdu une bataille, mais pas la guerre.
Alors que la France sombre dans le chaos, Yvonne de Gaulle et ses 3 enfants fuient parmi les innombrables réfugiés. Ils parviennent à monter à bord d’un bateau à Brest. Ce 18 juin, ils rejoignent le général de Gaulle à Londres. A 18h30 puis à 22h, il lance son appel à résister sur les ondes de la BBC.
Retour sur son incroyable destin